jeudi 12 août 2010

IC III iv 1

Itanos — début du IIIe siècle av. J.-C. (datation par la paléographie)

A.
[— —] Ἱεραπυτνιο[— —]

B

[— — — —]/1διαθέμε/νος τὰ ἴδια/ ἑκάτερος/ ἑκατέρη, ὅ[ς]//5 κα ἦι ἔνφυ/λος, καὶ οὕ/τω πολιτ/ευέσθω μ/[ε]τέχων κ//10αὶ θίνων κ/αὶ ἀνθρωπί/νων πάντ/ων, παραιτ/ησάμενος//15 τὰν αὑτῶ π/όλιν· ἐς ὁπ/οτέραν δέ/ κα πόλιν ἕρ/πηι πολιτε//20ύσων, δια[ψ]/αφιζέσθω̣/ν ἐν κυρ[ία]/ι ἐκκλησ[ία]/ι πότερ[ον δ]//25οκεῖ πολ[ιτεί]/αν δε[δόσθ]/αι ἢ μή· κα[ὶ α]/ἴ κα ἀντίθε̣/τοι ψᾶφοι γ//30ένωνται τ/ρεῖς, μὴ ἔσ/τω πολίτα̣/ς̣· ἐπινομὰ/ [δ’] ἔστω τῶ//35[ι τε] Ἱεραπ/[υτνί]ωι ἐν τ/[ᾶι Πρ]αισίαι,/ [χ]ῶρι τῶν τ/[ε]μενέων//40 τῶν ἐν Ἀρ/δανιτοι κ/αὶ ἐν Δαροι,/ καὶ τῶι Πρ/αισίωι ἐν τ//45 ᾶι Ἱεραπ/υτνίαι, ἀ/σ̣ινέας ἐόν/[τα]ς δὲ καὶ̣/ δ̣ύ̣οντας [ἑ]//50κατέρος ἐς/ τὰν ἰδίαν·/ αἰ δέ κα λῆι ὁ/ [Ἱ]εραπύτνι/ος αὐλοστ//55ατε̑ν ἐν τᾶ[ι]/ Πρ<α>ισίαι, σ/υγκριτὰν ἐ̣/χέτω Πραί/σιον· ὡσαύ//60τως δὲ καὶ/ ὁ Πραίσιος α[ἴ]/ κα λῆι αὐλ/οστατε̑ν ἐ/ν τᾶι Ἱεραπ//65υτνίαι, συν/κριτὰν ἐχέ/τω Ἱεραπύ/τνιον· χορὸ/ς δὲ καὶ δρό//70μος συνκοι/νὸς ἦμεν ἑ/κ̣<α>τέροις το̣/[ῖ]ς τε Ἱεραπυ/τνίοις ἐμ Π//75ρ̣αίσωι καὶ τ/οῖς Πραισίο̣[ι]/[ς] ἐν Ἱερα[πύ]/[τ]ναι· δι[․․]/εταν[— — —]//80νεδε̣[— — — —]/[— — — — —]


(texte recopié, en modifiant la mise en page, depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)

A
… ] de Hierapytna […

B
---] qu'après avoir disposé des ses propres biens de part et d’autre, chacun (Hyerapytnien ou Praisien) soit inscrit dans une tribu, et qu’ainsi il soit citoyen et prenne part à toutes les affaires divines ou humaines, après avoir demandé la permission à sa propre cité ; si quelqu’un vient pour être citoyen de l’une ou l’autre cité, qu’on décide par vote à l’assemblée souveraine s’il convient que la citoyenneté lui soit attribuée ou non ; si par hasard trois votes sont contre, qu’il ne soit pas citoyen. Qu’un citoyen de Hierapytna ait le droit de pâture à Praisos, sauf dans les terrains sacrés à Ardanitos et à Daros, et qu’un citoyen de Praisos ait droit de pâture à Hierapytna, que l’un et l’autre rentrent dans leur propre cité sans dommage. Si un citoyen de Hierapytna installe un troupeau à Praisos, qu’il recoive un juge de Praisos ; de même, si un citoyen de Praisos installe un troupeau à Hierapytna, qu’il recoive un juge de Hierapytna. Que les danses et les courses soient ouvertes de part et d’autre, aux citoyens de Hierapytna à Praisos, aux citoyens de Praisos à Hierapytna.

(traduction, à affiner, ADH)


Texte réédité dans Chaniotis, Verträge 5

Traité entre les cités de Hierapytna et Praisos.

Il est probable que la stèle sur laquelle le texte a été gravé était visible dans un sanctuaire d’Itanos. Comme le texte a été retrouvé à Itanos, on peut formuler trois hypothèses :
1. Le traité concernait aussi Itanos
2. Itanos jouait un rôle de garant ou d’intercesseur entre les deux autres cités
3. La pierre a été déplacée et le traité ne concernait en rien Itanos, au moment de sa signature.

Sur la pratique de la transhumance des moutons en Crète, voir A. Chaniotis, “Milking the Mountains : Economic Activities on the Cretan Upland in the Classical and Hellenistic Period”, From Minoan Farmers to Roman Traders: Sidelights on the Economy of Ancient Crete éd. par A.C. (1999), p. 181-220, aux p. 198-205.

A. Chaniotis, ibid., a bien mis en valeur le dynamisme de Hierapytna dans la signature de plusieurs traités similaires avec d’autres cités ; cette activite diplomatique serait le symptome de l’accroissement démographique de la cité et de sa recherche de nouvelles sources de revenus pour affronter ses problèmes de population.

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