lundi 30 août 2010

IC III iv 7

Itanos — début du IIIe s. av. J.-C. (datation paléographique)
(la provenance de la stèle est inconnue : sa géologie et son texte permettent de l’attribuer à Itanos)

[— — — — — — — — — — — — τᾶι βουλᾶι]
(1) [καὶ τᾶι ἐ]κκλησίαι ε[— — — — — — — ὅρ]-
[κον τελ]ιόντω τοὶ ἄ[ρχοντ]ε̣ς̣ σ̣ὺν τοῖ[ς ἱε]-
[ρεῦσ]ι, ἐπαράσθων δὲ̣ κ̣αὶ τοὶ ἱερεῖς ὅσ[τι]-
[ς πα]ραβαίνοι τὸν ὅρκον τόνδε μήτε
(5) [τέ]κνων ὄνασιν αὐτῶι γίνεσθαι, ἐξόλ-
[λυ]σθαι δὲ κακῶς κακοὺς καὶ αὐτοὺς κα[ὶ]
γενεὰν αὐτῶν· τοῖς δὲ κατέχουσι τὸν
ὅρκον πολλὰ καὶ ἀγαθὰ γίνεσθαι. ὅστις δ[έ]
κ̣α μὴ παραγένηται τῶι ὅρκωι τελεομ[έ]-
(10) νωι ἐξορκιζόντω αὐτοὺς τοὶ τόκα ἄρχ̣-
οντες ἐν ἁμέραις δέκα ἀφ’ ἇς κα ἔλθηι το-
ῖ̣ς αὐτοῖς ὁρκίοις οἷσπερ ὤμνυον τοὶ ἐπί-
δαμοι, καὶ ἀνγραψάντω ἐλ λεύκωμα τοὺς̣
ὠμόσαντας πατρι[α]στὶ καὶ καταθέντω ἐς
(15) Πύθιον, ἐχόντω δὲ καὶ αὐτοὶ ἀντίγραφ-
α. αἰ δέ κα μὴ ὁρκώσωντι τοὶ τόκα ἄρχο-
ντες ἢ τὰν ἀρὰν μὴ ποιήσωντι ἐν τῶι χ-
ρόνωι τῶι γεγραμμένωι, ἀποτεισάντ-
ω ἕκαστος τῶν τόκα ἀρχόντων ἑκατ-
(20) ὸν δραχμὰς τᾶι πόλει, φαινέτω δὲ ὁ χ-
ρήιζων ἐς τοὺς λογιστὰς, τοὶ δὲ πρά-
κτορες ἐκπράξαντες παραδόντω
τῶι κόσμωι τῶι ἐφέρποντι. εἰ δέ κα μὴ
ἐκπράξωντι, αὐτοὶ ἀποτεισάντω διπ-
(25) λοῦν. ὃς δέ κα ἐπίδαμος ἐὼν τῶν πολ-
ιτᾶν μὴ λῆι ὀμόσαι μὴ ἔστω πολίτας
ἀλλὰ ἐργέσθω καὶ θίνων καὶ ἀνθρωπίν-
ων. ἐπεὶ δέ κα ὁ ὅρκος τελεσθῆι, τοὶ ἄρχ-
οντες ἀνγράψαντες τὸν ὅρκον ἐστ-
(30) άλας δύο θέντω τὰμ μὲν πρὸ το̑ Πυθ-
[ίο̄] τὰν δὲ ἐν τῶι Ἀσκλαπιαίωι. ἀρχέτ-
ω δὲ ὁ ὅρκος ἐπὶ τοῦ νῦν κόσμο̄, τοὺς δ-
ὲ πολίτας πάντας ἀπογράψασθαι πρὸ το̑
ὅρκο̄ πατριαστὶ ποτὶ τοὺς κοσμητῆρ-
(35) vac. ας.
(texte recopié depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)

--- le Conseil et l’Assemblée --- que les magistrats fassent appliquer le serment avec les prêtres, et que les prêtres maudissent quiconque enfreint ce serment en menaçant de ne pas avoir la jouissance d’avoir des enfants et que les misérables seront exterminés misérablement, eux et leur descendance ; mais ceux qui respectent le serment, qu’ils connaissent de nombreux bonheurs. Si quelqu’un n’est pas présent quand le serment est prononcé, que les magistrats du moment lui fassent prêter serment dans les dix jours après son arrivée et qu’ils écrivent sur un panneau blanc avec leur père le nom de ceux qui ont juré, et qu’ils déposent ce panneau au Pythion, en gardant eux-mêmes une copie. Si les magistrats du moment ne font pas prêter serment ou qu’ils ne font pas le dépôt du panneau dans le temps défini, que chacun des magistrats du moment paye 100 drachmes à la cité, que celui qui le souhaite se présente devant les comptables publics, que les percepteurs publics qui ont perçu la somme la remettent au futur cosme. S’ils ne recueillent pas la somme, qu’ils en payent eux-mêmes le double. S’il se trouve qu’un citoyen présent n’a pas juré, qu’il ne soit plus citoyen et qu’il soit exclu des affaires religieuses et humaines. Une fois que le serment aura été prononcé, que les magistrats fassent graver le serment sur deux stèles et qu’ils en déposent une au Pythion, l’autre à l’Asklepeion. Que le serment prenne valeur sous le cosme actuel, que les cosmes prennent note de tous les citoyens avant le serment.

(traduction provisoire ADH)

Fin d’un décret à propos d’un serment que tous les citoyens d’Itanos doivent jurer.
Les clauses conservées concernent :
- les malédictions destinées aux parjures,
- des provisions pour les citoyens absents d’Itanos au moment du serment collectif,
- le châtiment (les amendes) des magistrats qui ne respectent pas ces provisions,
- la publicité et la survie éternelle par la gravure sur pierre du serment,
- le moment de son entrée en vigueur

J’ignore si ce serment était une procédure régulière de la cité ou s’il a été motivé par des circonstances exceptionnelles, des événements particuliers, comme, par exemple, une grave division du corps civique d’Itanos.

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