Itanos — IIe s. av. J.-C. (datation paléographique de M. Guarducci) Inscription conservée au Fitzwilliam Museum de Cambridge
Autres éditions dans des corpus : Kaibel 196 ; Peek, GVI 800; Martínez Fernández, Epigramas Helenísticos de Creta 42 (non vidi; le texte ci-dessous est celui de Guarducci)
(texte recopié depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)
Damatrios, l’audacieux face aux bêtes féroces, lui qui a accompli de glorieux exploits à la chasse à courre, que son père Ammônios a engendré [---] et pour sa détermination (?), remarquable parmi les mortels par sa fidélité ; ses comparses pleurent ses vingt ans [---] la patrie pieuse
(traduction provisoire ADH)
Pour des parallèles : http://www.griseldaonline.it/percorsi/5condello.htm#_ftn99
F. Canali De Rossi, http://bmcr.brynmawr.edu/2009/2009-05-32.html: Azioni di caccia sembrano associate ad azioni di guerra anche nel nr. 42, per il giovane Demetrio figlio di Ammonio, morto circa ventenne e seppellito a spese pubbliche
Itanos — Ier s. ap. J.-C. (datation paléographique de M. Guarducci) Dimensions de la pierre : 32 x 48 x 10 cm ; taille des lettres : 2, 5 – 5 cm
χ[ρ]ηστέ, χα̣[ῖ]ρε ΓΕΜΕΛΕΣ ΜΙ[․]ΧΡΗΣ
(texte recopié depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)
Très chère, adieu. ???
(traduction ADH)
Inscription funéraire. La fin du texte n’est pas compréhensible ; il est possible qu’il s’agisse de plusieurs inscriptions, mélangées, plutôt que d’une seule.
Itanos — IIIe s. av. J.-C. (datation paléographique de M. Guarducci)
Dimensions de la pierre : 37 x 60 x 10 cm ; dimension des lettres, « neglegenter incisae (gravées sans soin) » : 4, 5- 6 cm
[— —]θυωι [— —]ιρανος.
(texte recopié depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)
Dans l’état, je ne peux offrir de traduction. Il s’agit vraisembleblement d’une inscription funéraire. Comme le dit Guarducci, la première ligne est soit un nom féminin au nominatif, soit un nom masculin au datif.
Itanos — IIIe s. av. J.-C. (datation paléographique de M. Guarducci) Dimensions de la pierre : 30 x 27 x 9 cm ; taille des lettres : 1,7 – 2, 5 cm. Il semble qu’on ait essayé d’effacer l’inscription
〚Σ̣ω̣σιγένης〛 〚Σ̣ω̣σ̣[ιγ]ένεος〛 〚χ<α>ῖρε〛.
(texte recopié depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)
Itanos — Ier s. ap. J.-C. (datation paléographique de M. Guarducci) (si je comprend bien la description en latin de Guarducci, la pierre ressemble à celle de l’inscription IC III iv 27 ; 42 cm x 52 cm x 5 xcm)
Σώ<σ>τρατος Καλ- ύμνης τᾷ ἰ- δίᾳ γυναικί.
(texte recopié depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)
Sôstratos à son épouse Kalumnè ( ?)
(traduction provisoire ADH)
Commentaire de M. Guarducci : Καλύμνης: sic
L’expression τᾷ ἰδίᾳ γυναικί est curieuse et semble unique; je me demande alors s’il ne faudrait pas corriger l’inscription et y voir, par exemple, le nom Idaia.
Cela ferait la traduction suivante :
Sostratos, le fils de Kalymnè ( ?), à Idaia son épouse.
Itanos — IVe/IIIe s. av. J.-C. (datation paléographique de M. Guarducci) La pierre se trouve actuellement au Fitzwilliam Museum de Cambridge ; 36, 5 cm x 31 cm x 7 cm)
Ἡράκλετος Μεν̣․[․․]ι̣ Κασσα̣ν̣[δρ— — — —].
(texte recopié depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)
Itanos — IIe s. av. J.-C. (datation paléographique de M. Guarducci) (pierre trouvée à Itanos et remployée dans le mur d’une maison de Palekastro ; 27 cm x 15 cm)
Ἀνάξιππος Ἀριστοκράτους Φιλωτερεύς.
(texte recopié depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)
Anaxippos, fils d’Aristokratès, citoyen de Philotera
(Traduction ADH)
Inscription funéraire, je suppose. Philotera était une cité, fondation lagide, sur la rive égyptienne de la Mer Rouge.
Itanos — 200-210 ap. J.-C. (Guarducci) (je devrais vérifier la bibliographie récente et voir si on peut affiner cette date grâce à la titulature des empereurs) ou 197-198 (Paluchowski p. 77 [non vidi]) ?
(texte recopié depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)
A. La cité d’Itanos a fait ériger cette statue de l’Empereur César Lucius Septime Sévère Arabicus Adiabecinus Parthicus Maximus Pius Fortunatus Augustus sous le Premier Cosme Sôtèrios, (fils de ?) Paiderôs. B. La cité d’Itanos (honore d’une statue) l’Empereur César Marcus Aurelius Antoninus Pius Augustus (= Caracalla), le bienfaiteur de la cité.
(traduction provisoire ADH)
Base de deux statues (au moins ?) (190 cm x 30 cm x 80 cm) ; l’écriture de l’inscription B est différente de celle de A et moins soignée
V. Bubenik, Hellenistic and Roman Greece as a sociolinguistic area, p. 291 (merci Google Books) fait remarquer que l’inscription en l’honneur de Caracalla est en koinè alors que celle pour Septime Sévère est en dorien crétois.
A voir : Adam Paluchowski, Fastes des protocosmes des cités crétoises sous le Haut Empire (2005)
(estampage conservé au CSAD d’Oxford) (Dimensions de la pierre: 55 cm x 13, 5 x 6, 5) (Guarducci n'indique pas sa provenance mais je suppose qu'elle a été trouvée à Itanos)
Itanos — 217-209 av. J.-C. (mention de Ptolémée Philopator et Arsinoé, mais absence d'Epiphane) (Guarducci; Bagnall) ou 221-209 (ProsPtol) Autre édition: ILS 9458 (non vidi)
(texte recopié depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)
A Apollon Pythiôn, à l’issue de sa prêtrise ( ??? après avoir été prêtre ???), Pheidôn, fils de Pheidôn, et Iarôi Sônauta (ont offert) cette petite statue et cette couronne d’or ---
(traduction provisoire ADH)
Petite stèle, trouvée à Itanos, de 37 cm de hauteur, 16 à 18 cm de largeur, décorée d’un cymatium à son sommet, où sont inscrites les trois premières lignes de l’inscription ; restes de couleur rouge.
Je ne comprends pas bien le nom de la 2e personne ; d’après M. Guarducci, c’est l’épouse de Pheidôn. Le couple est aussi connu pour une autre offrande : IC III vii 1
M. Guarducci se demande si la couronne ornait la tête de la petite statue ou pas.
Le sanctuaire d’ Apollon Pythiôn est aussi mentionné dans l’inscription IC III iv 7.
J. K. Davies, Pythios and Pythion: The Spread of a Cult Title , MHI 22, 1997 (non vidi)
Au monastère de Toplou. – Statuette de Cybèle en marbre blanc, haute de 0, 35 m. La tête manque ; le marbre est usé ou gâté par endroits. La déesse est assise dans un large fauteuil. Elle est vêtue d’un chiton et d’un himation qui enveloppe les genoux ; une ceinture serre la taille. Un lion est assis à droite ; à gauche, en pendant, se trouve un hermès. Le travail est grossier et sommaire ; le marbre est seulement épannelé sur les côtés et par derrière.
(texte recopié depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)
Philotas, fils de Genthios, citoyen d’Epidamne, membre des Premiers Amis, chiliarque, phrourarque (commandant de la garnison), à Zeus Sôter et Tychè Prôtogenè Eternelle.
(traduction provisoire ADH)
Petite stèle trouvée à Itanos: 26, 5 cm x 33 cm x 11 cm
Françoise Dunand, Le culte d'Isis dans le bassin oriental de la Méditerranée, Volume 2 (1973), p. 80-81 : Zeus Sôter et Tychè Prôtogenè = Sarapis et Isis (quelques parallèles) (approfondit une hypothèse de M. Guarducci)
L'inscription est brièvement discutée par A. Chaniotis ici, avec une nouvelle date:
Itanos — IVe ou IIIe s. av. J.-C. (datation paléographique de M. Guarducci)
Ἀπολλώνιος ὑπὲρ Καλλι- μάχου Ἀρτέμιδι Σωτείραι̣.
(texte recopié depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)
Apollônios pour Kallimachos à Artémis Sôteira (Sauveuse)
(traduction provisoire ADH)
Base de statue ; la surface supérieure a été aménagée pour recevoir un socle de 20 cm sur 20 cm.
Sôteira : A Itanos même, l’épithète est aussi utilisée pour Zeus (IC III iv 14). Les deux divinités, Zeus et Artémis, sont associées à Megalopolis (Arcadie) d’après Pausanias. Pausanias, Description of Greece 8. 30. 10 :
"[In the] sanctuary of Zeus, surnamed Soteiros (Saviour) [at Megalopolis] . . . [is a statue of] Zeus is seated on a throne, and by his side stand Megalopolis on the right and an image of Artemis Soteira (Saviour) on the left. These are of Pentelic marble and were made by the Athenians Kephisodotos and Xenophon."
(traduction recopiée depuis http://www.theoi.com/Cult/ArtemisCult2.html)
(texte recopié depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)
Patrôn a dédié ceci à Zeus Epopsios. Solstice d’hiver. Si c’est intéressant pour quelqu’un, le soleil apparaît au bout de la ligne joignant l’île du Porcelet et la stèle.
(traduction provisoire ADH)
La pierre, trouvée à Itanos, fait maintenant partie d'une petite maison. Largeur: 23 cm; hauteur: 1oo cm.
La stèle permettait de localiser le lever du soleil au moment du solstice d'hiver, en traçant vers l'horizon une ligne imaginaire partant de la stèle et passant par un îlot appelé "le petit pourceau".
Patrôn est un nom de personne (pas un patron, comme on peut le voir sur certains sites internet inspirés de l'article Wikipedia Archaeoastrometry); il est surprenant que l'inscription ne donne pas son patronyme. C’est un hasard, mais il se fait que Patrôn est le nom du père de Patroklos, le chef de la garnison lagide d’Itanos.
Zeus Epopsios : epopsios signifie « qui voit d’en haut »
R. F. Willetts, Cretan Cults and Festivals, p. 238
"le petit pourceau" : les exemples de LSJ montrent que le nom est courant pour les petits ilôts.
M. Guarducci imagine, assez raisonnablement, que Patrôn avait dédié une autre stèle au solstice d’été.
“A stone pillar (…), found on the site of Itanos [Erimopoli) in E. Crete and now serving as a lintel in a cottage near the lighthouse on Capo Sidero, bears the following inscription in letters (…). The original position of the pillar was such that a line drawn from it to a certain small rock visible at sea, and prolonged thence to the horizon, would mark the precise spot where the sun rose at the winter solstice. Halbherr ad loc. cp. schol. Aristoph. av. 997 (…). The rosette or star, which figures so frequently on coins of Itanos (J. N. Svoronos Numisniatique de la Crete ancienne Macon 1890 i. 201 ff. pi. 18, 21 ff., pi. 19, 5, 16, 19, 22 f., 25 ff., id. in the Bull. Corr. Hell. 1894 xviii. 115, 117 f., Brit. Mus. Cat. Coins Crete etc. p. 51 f. pi. 12, 6ff., pi. 13, 4, 7 f., Babelon Monn. gr. rom. ii. 3. 895 ff. pi. 244, i ff., 20, pi. 245, 3, 7ff., Anson Num. Gr. vi. 11 no. 114 pi. i. Head Hist, num.'^ p. 469 f ), was in all probability a solar symbol. And Zeus on Cretan soil tended to become a sun-god [supra i. 545 ff.). "
M. Guarducci n'est pas convaincue par le commentaire numismatique de Cook.
L’inscription est traduite et discutée dans Isager, S. and Skydsgaard, J.E. (1992), Ancient Greek Agriculture. Routledge. ISBN 0-415-00164-1., p. 163
Voici la traduction anglaise de l'inscription: “Patron set this up for Zeus Epopsios. Winter solstice. Should anyone wish to know: off ‘The little pig’ and the stele the sun turns.’”
On trouvera une intéressante petite discussion ici: http://alunsalt.com/2007/08/23/observing-the-solstice-in-ancient-greece/
(recopié en modifiant la mise en page depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)
Dieu bon. Voici ce que jurent tous les citoyens d’Itanos par Zeus Diktaios, par Héra et les dieux du Diktée, par Athéna Poliade et tous les dieux auxquels on sacrifie dans l’Athénaion, par Zeus de l’agora, par Apollon Pythien, sur des victimes fraichement brûlées : « je n’abandonnerai pas la cité d’Itanos, ni son territoire, ni les îles des Itaniens et je n’y ferai pas entrer d’ennemis ; je n’abandonnerai pas les navires des Itaniens ; je n’abandonnerai aucun de mes concitoyens ni l’argent des citoyens ; je ne convoquerai pas une assemblée ni ne mènerai un parti pour endommager la cité ou ses citoyens ; je ne m’associerai à personne si quelqu’un désire faire une de ces choses mais je le dénoncerai aux magistrats ; je ne ferai pas une redistribution de la terre, ni des maisons, ni du cadastre bâti, ni une annulation des dettes ; je n’intenterai pas un procès de nationalité (?) contre un de mes concitoyens ni un procès en corruption sous aucun prétexte. Je ne machinerai pas contre la cité et j’agirai en citoyen pour l’équité et l’égalité, pour toutes les choses divines et humaines selon les lois existantes qui concernent les affaires divines, selon les lois que nous avons faites maintenant et, éventuellemnent, selon les lois que nous reviserons dans le futur au sujet de ... et des affaires de la cité ; je n’abandonnerai pas mes responsabilités civiques ni en temps de guerre ni en temps de paix dans la mesure de mes forces. Pour ceux qui jurent sincèrement et respectent le serment, qu’il y ait le plaisir d’avoir des enfants, que la terre soit fertile, que les troupeaux se multiplient, et que beaucoup d’autres bonnes choses leur arrivent, à eux et à leurs enfants, mais pour les parjures, que la terre ne porte rien, qu’ils n’aient pas d’enfant, que leurs troupeaux ne se multiplient pas, qu’ils meurent misérablement, les misérables eux-mêmes et toute leur famille. »
Traduction provisoire, à vérifier ADH
Traduction anglaise par M.M. Austin (en bas de la page):
Itanos — début du IIIe s. av. J.-C. (datation paléographique) (la provenance de la stèle est inconnue : sa géologie et son texte permettent de l’attribuer à Itanos)
(texte recopié depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)
--- le Conseil et l’Assemblée --- que les magistrats fassent appliquer le serment avec les prêtres, et que les prêtres maudissent quiconque enfreint ce serment en menaçant de ne pas avoir la jouissance d’avoir des enfants et que les misérables seront exterminés misérablement, eux et leur descendance ; mais ceux qui respectent le serment, qu’ils connaissent de nombreux bonheurs. Si quelqu’un n’est pas présent quand le serment est prononcé, que les magistrats du moment lui fassent prêter serment dans les dix jours après son arrivée et qu’ils écrivent sur un panneau blanc avec leur père le nom de ceux qui ont juré, et qu’ils déposent ce panneau au Pythion, en gardant eux-mêmes une copie. Si les magistrats du moment ne font pas prêter serment ou qu’ils ne font pas le dépôt du panneau dans le temps défini, que chacun des magistrats du moment paye 100 drachmes à la cité, que celui qui le souhaite se présente devant les comptables publics, que les percepteurs publics qui ont perçu la somme la remettent au futur cosme. S’ils ne recueillent pas la somme, qu’ils en payent eux-mêmes le double. S’il se trouve qu’un citoyen présent n’a pas juré, qu’il ne soit plus citoyen et qu’il soit exclu des affaires religieuses et humaines. Une fois que le serment aura été prononcé, que les magistrats fassent graver le serment sur deux stèles et qu’ils en déposent une au Pythion, l’autre à l’Asklepeion. Que le serment prenne valeur sous le cosme actuel, que les cosmes prennent note de tous les citoyens avant le serment.
(traduction provisoire ADH)
Fin d’un décret à propos d’un serment que tous les citoyens d’Itanos doivent jurer. Les clauses conservées concernent : - les malédictions destinées aux parjures, - des provisions pour les citoyens absents d’Itanos au moment du serment collectif, - le châtiment (les amendes) des magistrats qui ne respectent pas ces provisions, - la publicité et la survie éternelle par la gravure sur pierre du serment, - le moment de son entrée en vigueur
J’ignore si ce serment était une procédure régulière de la cité ou s’il a été motivé par des circonstances exceptionnelles, des événements particuliers, comme, par exemple, une grave division du corps civique d’Itanos.
(texte recopié depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)
Voici l’édition du texte par Chaniotis (à cause de la photo, je suis Guarducci et corrige l’antépénultième lettre de la l. 9), que je traduis ci-dessous:
(texte recopié depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)
--- il a été décidé --- Qu’il y ait l’isopolitie à Hierapytna pour le citoyen d’Itanos qui participe aux affaires divines et humaines, et de la même façon pour le citoyen de Hierapytna qui participe aux choses divines et humaines à Itanos. Que ce qui a été décidé en commun par les cités soit écrit dans ce traité ou rejeté ; ce que nous rejetons ne sera pas sujet à malédiction ni soumis à un serment ; ce que nous inscrivons dans la pierre/ dans le traité (?) sera sujet à malédiction et soumis à un serment. On commence le traité à Itanos sous les cosmes Peisandros, Charidamos, Archemènidas, Kainako.os, Pheidôn, et à Hierapytna sous les cosmes Kausilas, Samagoras, Kudikleus, Menesthenès, Menias.
(traduction provisoire ADH)
Fin d’un traité d’isopolitie entre Itanos et Hierapytna
(texte recopié depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)
« --- en commun --- Ptolémée --- bienveillant --- les Hierapytniens --- sans fraude --- en temps de guerre et en temps de paix --- les serments --- la satisfaction d'avoir des enfants ---»
(tentative de traduction ADH)
Le texte est tellement fragmentaire qu’il est vain, à mon avis, pour la plupart des lignes de proposer des restitutions (en plus, la photo de la pierre en IC p. 85 ne permet pas de confirmer que la l. 12 commence bien avec μ̣) .
De ce fragment, il ressort qu’un roi Ptolémée s’est engagé à faire quelque chose en rapport avec Hierapytna et Itanos, et il y a eu réciprocité au moins de la part d’Itanos, comme l’inscription y a été trouvée et comme il existe d'autres documents de cette relation. En ce qui concerne Hierapytna, l’état de l’inscription ne permet pas d’affirmer avec certitude si elle faisait part de l’association Ptolémée-Itanos (comme semblent le penser Chaniotis et Guarducci) ou en était la cause et l’ennemie.
Je présente ci-dessous l’édition de Chaniotis pour être complet, sans traduction. Chaniotis, Verträge 19 (non vidi)
ca. 219-204 av. J.-C. (j’ignore la raison de cette datation plus précise que celle de Guarducci)
(texte recopié en modifiant la mise en page depuis http://epigraphy.packhum.org/inscriptions/main)
A la bonne Fortune. Puisque le roi Ptolémée (III Evergète), qui a reçu la cité d’Itanos et ses citoyens de son père le roi Ptolémée (II Philadelphe) et de ses ancêtres, n’a pas cessé de faire le bien de façon belle et glorieuse et qu’il a veillé avec bienveillance à ce que ceux qu’il a reçus gèrent leurs affaires publiques selon leurs propres lois, le Conseil et l’Assemblée ont décidé de faire du jardin près de la porte un terrain sacré pour la roi Ptolémée (III Evergète) et la reine Bérénice, soeur et épouse du roi Ptolémée (III Evergète); la cité organisera un sacrifice en l’honneur du roi Ptolémée et de la reine Bérénice chaque année, le jour anniversaire (du roi), et elle financera une course. Que les cosmes présidés par Sôterios fassent graver ce décret sur une stèle de pierre et qu’ils la déposent au sanctuaire d’Athéna Poliade. La dépense se fera sur les revenus publics de la cité.
(traduction à affiner ADH)
On ne connait pas la signification exacte de παραλαβὼν (recevoir, hériter) et de la nature institutionnelle précise des relations entre Itanos et les rois lagides.
En outre la mention τῶν προγόνων, des « ancêtres » de Ptolémée III est curieuse puisqu’il semble qu’une garnison lagide ne se soit installée à Itanos que sous Ptolémée II, et pas avant.